- Sans vertu aucune action, si vouable et admirable puisse t'elle paraître, ne peut être juste, car, la justice elle-même est du ressort de la vertu -
La Nature du Savoir : Une Insuffisance à Comprendre
Le savoir est perçu intellectuellement comme une valeur, représentant un ensemble de contenus détenus par ceux que l'on désigne comme savants. Toutefois, qu'en est-il de la connaissance ? Quelles sont les différences qui les séparent ?
Sa et voir : en d'autres termes, savoir, c'est voir ça et rien d'autre, c'est détenir une information. Comme le dit la sagesse populaire, c'est ce qu'on appelle une "tête bien pleine". Cependant, la narration officielle, telle qu'elle est présentée dans les systèmes éducatifs ou les formations, nous dépeint le savoir comme une connaissance issue de faits accomplis, ce qui semble irréfutable. Néanmoins, ces faits ne sont souvent que l'expérience vécue par d'autres personnes qui décrivent leurs propres ressentis.
Ainsi, dire que le savoir est associé uniquement à des faits peut être réducteur. Il est plus juste de considérer le savoir comme une accumulation d'informations et de récits, qui peut parfois manquer de profondeur sans l'expérience personnelle qui en fait une véritable connaissance. En revanche, la connaissance se définit par l'expérience et le vécu ; elle est le fruit d'une expérimentation, et non simplement une accumulation d'informations. Encore une fois, la sagesse populaire l'illustre en disant que c'est une "tête bien faite".
Ainsi, le savoir représente l'information brute, l'image, tandis que la connaissance en constitue le contenu, l'essence et la valeur, tissant des liens avec d'autres sources d'informations. Le savoir est une maîtrise technique qui forme des érudits, tandis que la connaissance est un art : celui de bien vivre, engendrant des sages.
Il est crucial de comprendre et d'assimiler un fait fondamental : transmettre de l'information ne reste qu'une information. Il incombe au récepteur de lui donner un sens concret dans sa sphère personnelle. La transmission d'informations techniques, de recettes, de méthodes ou d'organisations concernant la manipulation d'objets est certainement recevable. Cependant, nous sommes des êtres de chair et de sang, et le sang, c'est l'émotion. À cet égard, nos attitudes peuvent être très différentes de celles du narrateur, de l'informateur ou du formateur.
En parallèle, il existe des transmissions de connaissance qui prennent en compte cette dimension émotionnelle. C'est ce que la majorité des traditions tentent de transmettre, car elles concernent, pour l'essentiel, la voie initiatique. Cette voie pose les pièges de l'illusion émotionnelle, car l'expérience est partagée sur des millénaires et revêt un caractère universel. Tous les sages, quelle que soit leur culture ou leur croyance, rapportent des faits similaires.
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