Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

Le_triquetra_symbole_de_la_ternaire_Divine

- La vie, est une voie unique avec deux directions, celle des vertus et son opposée qu'est celles des vices -

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Le langage spirituel

La Liberté de Conscience : Entre Déterminisme et Libre Arbitre

Le libre arbitre est un sujet complexe qui implique des notions de liberté, de déterminisme, de destin et de fatalisme (voir sujet sur la providence). Les divergences d'opinion sur ce thème sont courantes et symbolisent la subjectivité, s'opposant ainsi au déterminisme et à l'objectivité.
La triade incontournable que sont : la Providence, la Conscience et le Destin est centrale dans la définition du libre arbitre.
La Providence est un concept qui englobe l'ensemble des lois selon lesquelles l'univers et la vie qu'il contient sont ordonnés avec une précision immuable.
Ce sont des lois inviolables par l'Homme ou quiconque, régissant la totalité du fonctionnement et du déroulement de l'existence.
D'un côté, les adeptes du providentiel n'ont aucun doute quant à sa réalité. De l'autre, nombreux sont ceux qui pensent qu'il faut agir pour changer les choses, qu'il est nécessaire de ne pas rester les bras croisés ou de laisser faire.
Pendant ce temps, les partisans d'un déterminisme forgé par un destin affirment que croire à un choix est une illusion (comme l'a dit Spinoza), tant les événements semblent déjà tracés.
Entre ces deux concepts, la conscience navigue au gré de sa connaissance. La principale difficulté réside dans sa définition, c'est-à-dire selon le niveau de conscience de celui qui définit.
Le libre arbitre (liberté) est majoritairement en opposition avec le principe de Causalité et ses Effets (déterminisme, destin). Selon ce principe, une même cause entraîne systématiquement les mêmes effets, rendant vain le postulat d'une réelle liberté de choix.
Cependant, dans la réalité, nous constatons des différences nettes de réaction (les effets) face à la même situation, et cette différence a pour cause le niveau de conscience de chacun.
Nous ne pouvons pas modifier la météo du jour : si j'avais prévu d'aller à la plage et que la veille j'avais préparé mon sac (crème solaire, tongs, maillot de bain, etc.) et qu'au réveil je constate qu'il pleut, je ne peux pas changer le cours météorologique.
Cependant, le choix du libre arbitre se présente à moi : je peux choisir de me mettre en colère, d'être triste... Bref, d'entrer dans un état émotionnel propre à mon égo, qui constate son impuissance, ou de m'engager dans une réflexion acharnée pour tenter de modifier le cours de la météorologie, ce qui serait une absurdité abyssale. Alternativement, je peux considérer que cela tombe bien, c'est l'occasion de rendre visite à un parent ou un ami que je n'ai pas vu depuis longtemps, ou d'utiliser ce temps libre pour réaliser certaines tâches en attente.
À partir de cet exemple, nous pouvons constater que le déterminisme ou le destin opère à travers la météo, qui est immuable.
Cependant, le choix de mon comportement ne dépend que de moi, selon mon humeur. Si ma réaction est subie (tristesse, colère...), je tomberai dans la catégorie du fatalisme. En revanche, si je décide de réorganiser ou de réorienter mes pensées pour ne pas subir mes émotions, je serai alors dans la catégorie de la conscience, qui est par humilité la reconnaissance de l'existence de lois providentielles immuables dont nous ne pouvons changer le cours, car elles ne dépendent pas de nous.

Le Libre Arbitre et l'Ordre du Monde

Notre liberté dépend de celle que nous accordons aux autres. Plus nous exigeons des autres, plus nous devenons dépendants d'eux et prisonniers de ces attentes.
Il est donc vain d’ambitionner de changer autrui, tout comme il est tout aussi futile de vouloir modifier la société ou le monde dans lequel nous vivons.
Le monde tel qu'il se présente à nous est parfait, et ses fruits—minéraux, animaux, végétaux et l’humanité—le sont tout autant.
Ceci explique pourquoi chaque fois qu’une personne tente de changer l’ordre naturel des choses, elle se heurte à une force de réaction et d’inertie qui finira par épuiser son énergie sans obtenir de résultats tangibles.
Plus nous nous efforçons de restreindre notre égo à l'acceptation de l'ordre des choses sans intervenir, plus nous permettons aux autres d'exercer leur propre libre arbitre, et plus nous devenons libres nous-mêmes. C'est là la véritable définition de la responsabilité.
Cette responsabilité nous engage dans nos choix et dans la tolérance. La rigueur morale implique que nous devons accepter que d'autres soient moins avancés sur le chemin de leur propre évolution, qu'ils ne disposent pas encore d'une conscience capable de se soustraire à la sphère du destin. En appliquant rigueur et discipline, seule notre exemplarité pourra les aider et les guider.
Le confort, étant la polarité de l'effort, implique que l'accès à des échelons et plans supérieurs nécessite courage, rigueur, discipline, détermination et endurance. C'est l'investissement nécessaire sur le chemin de la connaissance et d'une conscience libre.
La sagesse ancestrale affirme : « Tu obtiendras ce que tu veux, toujours, à condition de le vouloir vraiment ».
Pour ce faire, il existe des règles à respecter pour élever son niveau vibratoire :
le rejet des parasites et des interférences tels que les préjugés, les idées non éprouvées des autres, les certitudes sclérosantes, les croyances aveugles, la peur, les hypocrisies culturelles et sociales, les artifices comportementaux, et surtout, une faible ouverture d’esprit et de cœur.

Le Libre Arbitre et le Comportement

Le libre arbitre non maîtrisé, fondé sur l’ignorance et l’irresponsabilité, conduit inévitablement à l’ego et au matérialisme les plus primaires et les plus triviaux. Seul un corpus métaphysique avec ses fonctions spirituelles supérieures permet d’éviter cette chute dans la matière.
Cela nécessite de ceux qui souhaitent favoriser la gestation de leur corps spirituel un effort, du courage et de l’endurance.
Ces préceptes d’endurance et de discipline de soi sont fondamentaux.
La maîtrise des lois de causalité est le moyen d'utiliser le libre arbitre avec harmonie, cohérence et profit.
Cette maîtrise est accessible par la connaissance, qui confère à celui qui l'acquiert la qualité essentielle pour diriger sa conscience, à savoir : « le sens mystique du discernement ».
Ce sont là les conditions impératives pour jouir constamment de notre réelle liberté. Il n’y a pas le « bien » d’un côté et le « mal » de l’autre ; chacun porte en soi les deux potentialités en égale mesure et en égale force.
Le discernement, expression du libre arbitre, consiste à éprouver des choix pour enrichir son patrimoine expérimental.
S’éloigner et rejeter une personne qui cherche à créer des conflits pour éviter une escalade de la situation est l’expression d’une sagesse, et peut être considéré comme une bonne chose.
S’éloigner et rejeter une personne bienveillante qui a été secourable dans des moments difficiles constitue une ingratitude, ce que certains peuvent légitimement considérer comme une mauvaise chose. Le discernement est l’expression même de notre vraie liberté ; c’est aussi une redoutable ascèse et une initiation irremplaçable.
Le « bien » et le « mal » ne se manifestent pas seulement dans les actions, mais d’abord et surtout au niveau de l’intention et de la conscience de chacun.

La Responsabilité

Comment se manifeste cette responsabilité ?
- Par la prise de conscience que tout ce qui existe provient du Divin Créateur. Il n’y a donc rien dans son œuvre qui soit méprisable, ni contre quoi nous devrions nous opposer ou que nous devrions rejeter.
Aimer le Divin Créateur, c’est aimer et comprendre son œuvre sans réserve, sans ségrégation ni jugement. C’est aussi considérer que l’exercice de notre libre arbitre n’aura pour limites que celles que nous imposerons aux autres.
Plus nous nous efforçons de ne pas vouloir changer l’ordre des choses par nos interventions égotiques, plus nous laissons aux autres l’usage de leur libre arbitre, et plus nous devenons libres nous-mêmes.
La responsabilité inclut également la tolérance envers ce qui nous est personnellement intolérable. Si, par nécessité d'élévation, nous choisissons la rigueur morale, nous devons accepter que d'autres, moins avancés sur leur chemin, n'en pratiquent pas encore les exigences

Les Différences

La Terre est identique pour tous au moment de notre incarnation. Les différences manifestées entre les individus ne proviennent pas tant de l'endroit où nous naissons, même si cela a ses conséquences, que des capacités de chacun à traiter son parcours dans cet environnement donné par des choix appropriés. Deux personnes face à un même événement n'apporteront pas rigoureusement la même réponse.
Cela signifie qu'elles auront deux lectures différentes, voire divergentes, et que l'expression de leur libre arbitre les mènera sur des parcours distincts.
Pour une même génération, au moment de son apparition sur Terre, celle-ci sera identique pour tous. Certes, certains naîtront dans des pays développés, d'autres dans des pays sous-développés ; certains dans des familles éduquées, d'autres dans des familles incultes ; certains avec des capacités physiques optimales, d'autres avec une santé fragile. Pourtant, tous seront confrontés à des épreuves, parfois inattendues et étonnantes. Prenons l'exemple de ceux nés sous un régime soviétique, qui ont dû s’adapter à la disparition d’un système hyper-corrompu mais égalitaire à l’extrême, exemptant les paresseux de tout effort et dissuadant les autres de toute velléité de courage et d’effort.
Il en va de même pour ceux qui ont vécu dans un pays bénéficiant d'une certaine aisance économique, mais qui se retrouvent brutalement au seuil de la pauvreté à la suite de l'effondrement de cette économie.
Nous pourrions également mentionner les situations de guerre, d’épidémies, de catastrophes naturelles, de troubles politiques, ou simplement de maladies...
Quelles que soient ces situations, chacun devra mobiliser ses capacités pour surmonter les épreuves à sa manière.
Une épreuve imposée à une même population n’aura pas les mêmes conséquences pour chaque individu.
L’expression du libre arbitre, fonction des capacités de chacun, est donc ce qui fait réellement la différence.
Pour schématiser, lorsque des personnes jouent aux cartes, aucune ne se comportera de manière identique, bien que les cartes soient les mêmes et que les règles soient communes. Chaque joueur adoptera une stratégie qui variera en fonction de son intelligence du jeu.
Le libre arbitre ne s’exprime que parce qu’il existe des règles pour cela. Et c’est la connaissance et la maîtrise de ces règles qui renforcent l’expression du libre arbitre.
La liberté découle donc de la connaissance des Lois du Divin Créateur, tandis que l’absence de liberté provient de l’ignorance ou tout simplement de la méconnaissance.

* La richesse de ce sujet est en partie tirée d'un texte dont l'inspiration originale provient d'un grand sage.