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Philosophie

La liberté : plus qu'un concept ou une idéologie, c'est un devoir

Photo_de_la_statue_de_la_libertéComme le dit l'adage, tout homme aspire à être libre, que ce soit dans sa pensée, son expression ou ses choix de circulation. La liberté est sans doute le concept philosophique le plus défendu à travers le monde. Toutefois, elle se heurte à de nombreuses barrières. Sur le chemin de la liberté—qu'elle soit collective ou individuelle, politique, sociale ou morale—nous faisons face à de multiples obstacles et contraintes.

Avant d'entamer toute spéculation ou considération intellectuelle, il est important de noter que le langage nous enseigne que l'expression « être libre » repose sur l'auxiliaire être, qui joue un rôle essentiel en tant qu'élément de soutien dans cette construction. En tant que processus en constante évolution, "être" n'a pas encore acquis la sagesse; il doit donc s'améliorer tout en partageant le fruit de ses découvertes concernant la liberté. Ainsi, « être libre » ne se limite pas à l'absence de contraintes, mais implique également que chaque individu contribue à définir sa propre conception de la liberté.

La liberté et les lois

La liberté s'acquiert par la connaissance et le respect des lois ; il n'y a pas de liberté sans le respect des règles qui en permettent l'exercice. Dans une société libre comme la nôtre (la France), où l'on peut se déplacer, s'exprimer et pratiquer le culte de son choix librement, cela est un fait acquis. Même s'il reste des améliorations à apporter, l'essentiel est là : l'évolution à parfaire est d'ordre intérieur, notamment celle de la liberté, qui passe par un cheminement spécifiquement individuel et personnel.

Quand nous parlons de lois, il ne s'agit pas seulement du code pénal, bien qu'une connaissance minimale de celles-ci soit indispensable. Nous faisons référence aux principes de l'esprit qui gouvernent la vie et la nature de toutes choses, autrement dit, à la Divine Providence (lire le sujet). Bien que la définition spirituelle du terme « providence » présente des similitudes avec celle du langage religieux, elle n'est en aucun cas affiliée à leurs dogmes.

Libre et liberté : confusion et confrontation entre le réel et la réalité d'un même monde

L'ignorance des principes et une définition erronée conduisent l'homme et la femme à une lutte d'une absurdité abyssale. Dans le langage écrit comme oral, le terme « libre » est masculin, tandis que « liberté » est féminin. Cette nuance est cruciale pour définir, comprendre et assimiler le sujet.

Le principe de genre ne relève pas seulement du langage, mais des facultés intrinsèques de notre espèce, symbolisées par l'androgyne. Le mot "genre" dérive d'une racine latine signifiant « engendrer, procréer, faire naître, créer, produire ». Ce principe se manifeste dans toute chose, les principes masculin et féminin étant toujours présents et actifs dans toutes les phases d'un phénomène, quel que soit le plan de vie.

Ce principe masculin-féminin est fondamental pour notre perception des termes libre et liberté : l'un est masculin, l'autre féminin. Le principe féminin, lié au monde intérieur, inclut la sensibilité, l'intimité, l'intériorité et l'intuition. C'est cette inspiration, ce lien avec notre réalité intérieure, qui façonne ce que nous pensons et visualisons.

À l'inverse, le principe masculin représente notre rapport au monde extérieur ; il se manifeste à travers nos expressions et nos actions visibles. Il s'agit d'une force active, chargée d'adapter et de mettre en œuvre les idées provenant de notre intériorité dans le monde qui nous entoure.

L'identification des personnes par leur sexe, plutôt que par leurs principes, contribue à de nombreux conflits sociaux, illustrant ainsi la guerre des sexes qui découle de cette confusion de genre. Les femmes peuvent se sentir contraintes d'adopter des comportements associés à des principes masculins, valorisés par la société, tandis que certains hommes peuvent développer une sensibilité qui remet en question les stéréotypes traditionnels. Cette dynamique crée un terrain propice à des malentendus et des tensions entre les sexes.

Comme mentionné précédemment, ces principes sont indissociables. Lorsque des luttes pour le pouvoir émergent, elles révèlent souvent un déséquilibre en faveur du masculin. Quand certaines femmes revendiquent légitimement leurs droits et libertés, cela semble naturel. Cependant, lorsqu'elles argumentent leur lutte en s'appuyant uniquement sur des principes masculins, cela crée une dissonance entre leurs pensées, leurs paroles et leurs actes.

De même, le sexe masculin, en reniant sa sensibilité féminine pour ne développer que son principe masculin, commet un acte de barbarie envers la pérennité de son espèce. Le principe de genre nous rappelle qu'en chacun de nous cohabitent un féminin et un masculin, indissociables. Cela ne nie pas un penchant sexuel pour l'un ou l'autre, car il ne s'agit pas ici de sexe, mais de principes.

L'identification par le sexe dans nos rapports émotionnels témoigne d'un manque de conscience. Le sexe relève du plan sensoriel, et un simple réflexe peut résoudre une pulsion sans nécessité de réflexion. Cette indissociabilité des principes souligne qu'une confusion majeure concernant notre identité est le principal obstacle à une relation harmonieuse avec nous-mêmes et notre monde intérieur. Que nous soyons de sexe féminin ou masculin, c'est notre intériorité que nous transmettons au monde extérieur.

Être équilibré implique un minimum de cohérence entre ces deux principes. Le mariage en est le symbole, représentant cette union intérieure ; l'interne se projette dans le monde externe. Cette ignorance influence également notre compréhension des informations et leurs définitions provenant du monde extérieur, souvent considérées comme vérités. Déléguer notre responsabilité en blâmant le monde extérieur pour nos lacunes, c'est ignorer qu'il n'est que le reflet de ce que nous sommes, une somme de nos pensées.

En résumé, vivre libre, c'est être en harmonie avec soi-même, en équilibrant les principes féminin et masculin pour que la liberté puisse se refléter dans le monde. La liberté, la paix et l'amour sont indissociables ; ils forment une triade incontournable. Alors, comment pouvons-nous, individuellement et collectivement, œuvrer pour équilibrer ces principes et favoriser une société plus harmonieuse ?

La séparation

Tout dans la création se manifeste par une polarité qui est nécessairement double. La vision hétérogène a tendance à séparer chaque polarité comme si elle avait une existence propre et indépendante. Cependant, il s'agit d'une seule et même chose avec deux extrémités : le créé et l'incréé, le mortel et l'immortel, la lumière et les ténèbres, le chaos et l'ordre, l'esprit et la matière, le ciel et la terre, le plus et le moins, le haut et le bas, le froid et le chaud, le sec et l'humide, le mâle et la femelle, le « Bien » et le « Mal », l'ignorance et la connaissance, etc.

Les termes polarité, dualité ou opposé sont synonymes et définissent la même chose sur trois plans différents. Le froid et le chaud sont en réalité une même voie avec deux directions qui s'opposent par leurs nuances. Il n'y a qu'un indicateur, le thermomètre, pour mesurer leurs différences. L'azote et le feu sont tous deux brûlants, seule la sensation diffère. Pour expliquer, l'intellect procède toujours par séparation, alors que comprendre implique l'association. Une mère et son bébé, pris séparément, deviennent une femme et un enfant, rompant ainsi leur lien. Il en va de même pour le principe de genre, avec son féminin et son masculin. Nous pouvons les séparer pour mieux distinguer leurs qualités, mais cela ne nous permettra pas de saisir leur association créative. C'est de leur unité que naissent les idées, les sentiments, l'amour, la beauté, etc.

La liberté, libre et leurs contraires

Les termes « liberté » et « libre » ont pour contraires la nécessité et le nécessaire. Comprendre que la nécessité ou le nécessaire ne sont pas identiques à leurs manifestations, à savoir les besoins et les désirs. Le besoin est fondamental, alors que le désir est culturel d'une part, et d'autre part, il s'exerce sur trois mondes, niveaux et plans différents.

Dans chacun des trois mondes (mental, astral et terrestre), subsistent trois niveaux (spirituel, intellectuel et sensoriel), chaque niveau contenant trois plans (providence, conscience et destin).

- La liberté du monde intérieur :homme en équilibre sur une roche en haute altitude son opposé est la nécessité, ce qui implique que l'on ne peut accéder à la réflexion et à la pensée que lorsque la nécessité est satisfaite. Comment être libre lorsque l'estomac est vide ou lorsqu'une douleur intense court-circuite totalement le cortex cérébral, siège de la pensée ? Le corps physique, à travers l'amygdale, dispose d'une priorité psychique (émotionnelle) sur le mental, car l'évolution se déroule toujours du bas vers le haut, contrairement à la création, qui descend du haut vers le bas.

Se préoccuper uniquement de la liberté peut mener à la mort par la faim, la soif, le froid ou la chaleur, etc. La nécessité sans liberté serait fatale, tout comme la liberté dépourvue de ses freins nécessaires deviendrait insensée.

- Libre, du monde extérieur : son opposé est le nécessaire, formant ainsi une dualité. Si un individu a accompli son devoir intérieur, en équilibrant son féminin et son masculin, alors il a le droit d'accéder au monde libre, car il respectera la différence et se mettra en communion avec ses semblables par compassion et empathie.

La liberté englobe le libre, le libre nourrit et engendre la liberté, qui, à son tour, donne naissance au monde libre. C'est un mouvement perpétuel qui ne s'arrête jamais et reste en constante évolution. Cette union entre les deux mondes engendre une énergie de procréation continue, sans fin dans son Absolu.

En résumé de ce paragraphe : un droit exclusivement masculin, provenant du monde extérieur, est synonyme de servitude. Un monde sans devoir, issu spécifiquement du féminin intérieur, serait la folie.

Libre de penser, de s'exprimer et de circuler

Penser, parler et agir représentent une déclinaison du principe créateur, qui nous rappelle que notre monde terrestre est régi par trois niveaux de pensée : spirituel, intellectuel et sensoriel. La pensée, étant première et abstraite, se manifeste seulement lorsque nous l'exprimons, que ce soit en nous-mêmes ou extérieurement, revêtant alors une forme matérielle identifiable.

L'émotion, en tant qu'énergie et fonction de l'âme, est responsable de la mise en mouvement de notre corps. La pensée, essence même de l'âme, se manifeste sous forme émotionnelle et, selon le niveau de conscience du penseur, sera interprétée et dirigée par la conscience suivant ses capacités :

  • - Sensuel (sensoriel) : capacité à ressentir.
  • - Sentiment (intellectuel) : aptitude à éprouver (affronter).
  • - Sensible (spirituel) : faculté à recevoir.

La liberté nécessite une évolution de l'être, qui doit atteindre trois facultés :

L'autonomie : penser juste par soi-même, avoir une parole en résonance avec cette pensée et agir en conformité avec les deux.

L'indépendance : c'est la capacité d'agir sans être influencé par les opinions ou les désirs des autres, en étant maître de ses choix et de ses actions.

La responsabilité : comprendre que nos pensées et nos actions ont des conséquences sur nous-mêmes et sur autrui. Être libre implique donc de reconnaître cette responsabilité, tant sur le plan individuel que collectif.

En conclusion, la véritable liberté ne se limite pas à l'absence de contraintes extérieures. Elle se construit à travers un équilibre intérieur, où l'harmonie entre les principes féminin et masculin nous permet de naviguer dans le monde avec conscience et intégrité. C'est en cultivant cette liberté intérieure que nous pouvons véritablement contribuer à un monde extérieur libre, où les droits, les devoirs, et les responsabilités s'entrelacent pour créer une société juste et équilibrée.

La liberté, au final, est un acte d'amour envers soi-même et envers les autres, une quête d'harmonie qui transcende les oppositions et nous unit dans notre humanité commune.