Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

- Sans vertu aucune action, si vouable et admirable puisse t'elle paraître, ne peut être juste, car, la justice elle-même est du ressort de la vertu -

L'enseignement de LAO TSEU

Portée musicale

Le chemin de vie est ce fil conducteur que nous suivons de façon consciente ou inconsciente tout le long de notre existence.
Nous avançons sur ce chemin avec un véhicule particulier : notre corps physique.

Le chemin

Les Orientaux disent que notre corps représente une Calèche qui avance sur le chemin qui symbolise le Chemin de la Vie.
Le chemin sur lequel nous circulons est un chemin de terre. Comme tous les chemins de terre, il comporte des "nids de poule", des trous, des bosses, des cailloux, des ornières et des fossés de chaque côté.
Les trous, les bosses et les cailloux sont les difficultés, les heurts de la Vie. Les ornières sont les schémas déjà existants que nous reprenons des autres et que nous reproduisons.
Les fossés plus ou moins profonds, représentent les règles, les limites à ne pas franchir sous peine d'accident.
Ce chemin comporte parfois des virages, qui empêche la visibilité ou traverse parfois des zones de brume et des orages.
Ce sont toutes ces phases de notre Vie où nous sommes "dans le brouillard", où nous avons des difficultés à voir clair ou à pouvoir anticiper car nous ne pouvons voir devant.
Cette calèche est tirée par deux chevaux, un blanc (Yang) qui est à gauche, un noir (Yin) qui est à droite.
Ces chevaux symbolisent les émotions ce qui nous montre à quel point ce sont elles qui nous tirent, voir nous mènent dans la vie.

Le cocher ou Conducteur

Cette calèche est conduite par un Cocher qui représente notre mental, notre Conscient.
Elle possède quatre roues, deux devant (les bras) deux derrière (les jambes) qui portent et transportent la charge (elle est d'ailleurs toujours plus grosse que celles de l'avant).
A l'intérieur de la Calèche, il y a un passager que l'on ne voit pas.
Il s'agit du Maître ou Guide Intérieur de chacun de nous, de notre Non-Conscient, de notre Conscience Holographique. Les chrétiens l'appellent "l'Ange Gardien".
La Calèche avance sur le Chemin de la Vie en apparence guidée par le Cocher.
En apparence, car si c'est le Cocher qui conduit la Calèche, c'est en fait la Passager qui en a donné le lieu de destination.
De la qualité de sa vigilance, et de sa conduite (ferme, mais en douceur) va dépendre la qualité et le confort du voyage (existence).
S'il brutalise les chevaux (émotions) et les brime, ceux ci vont s'énerver ou s'emballer à un moment donné et risquer de conduire la Calèche à l'accident, de la même manière que nos émotions nous conduisent à des actes irraisonnés voire dangereux.
Si le conducteur est trop relâché, s'il manque de vigilance, l'attelage va passer dans les ornières (reproduction de schémas parentaux par exemple) et nous suivrons les traces faites par les autres, en courant le risque d'aller comme eux au fossé s'ils l'ont fait.
De la même façon, si le Cocher n'est pas vigilant, le Cocher ne saura pas non plus éviter les trous, les bosses, les nids de poule (coups, erreurs de la vie) et le voyage sera inconfortable pour la Calèche, le Cocher et le Maître.

L'émotion

S'il s'endort ou ne tient pas les rênes, ce seront alors les chevaux (émotions) qui vont diriger la calèche.
Si le cheval noir est le plus fort (parce que nous l'avons mieux nourri…), la Calèche va tirer à droite et être guidée par les images émotives maternelles.
Si c'est le cheval blanc dont nous nous occupons le mieux et qui domine, la Calèche va tirer à gauche, vers les représentations émotives paternelles.
Lorsque le Cocher conduit trop vite, force trop comme nous le faisons parfois, ou si les chevaux s'emballent, c'est le fossé, l'accident qui arrête plus ou moins violemment tout l'attelage et avec plus ou moins de dégâts (accident et traumatismes).
Parfois une roue ou une pièce de la Calèche lâche (maladie), soit parce qu'elle est trop fragile, soit parce que la Calèche est passée dans trop de bosses et de trous (accumulation de comportements, d'attitudes inadéquates).
Il faut alors réparer et selon la gravité de la panne, nous allons pouvoir le faire nous même (repos, cicatrisation), devoir faire appel à un dépanneur (médecine douce, naturelle) ou si c'est encore plus grave à un réparateur (médecine urgentiste ou chirurgie).
Mais il sera important pour nous de ne pas nous contenter de changer la pièce.
Il sera important de réfléchir à la conduite du Cocher et à la manière avec laquelle nous allons changer nos comportements, nos attitudes face à la vie, si nous ne voulons pas que la "panne" se reproduise.

Le doute

Parfois la Calèche traverse des zones de faible visibilité, c'est à dire que nous ne voyons pas très bien où nous allons.
Il peu s'agir d'un simple virage. Nous pouvons le voir et nous préparer à son arrivée en anticipant.
Nous devons alors ralentir, repérer dans quel sens tourne le chemin et suivre la courbe en tenant bien les chevaux (maîtriser nos émotions quand nous sommes dans une phase de changement voulue ou subie).
Lorsqu'il s'agit de brume ou d'orage, il est plus difficile de conduire notre Calèche.
Nos devons "naviguer à vue", en ralentissant l'allure et en nous fiant aux abords immédiats du chemin.
Nous devons dans cette phase faire une totale confiance, pour ne pas dire "aveugle" (lâcher prise), dans les chevaux de la vie (lois naturelles, foi…) et le Maître (Non-Conscient) qui a choisi ce chemin.
Ce sont les phases de la vie où nous sommes "dans le brouillard" et où nous ne savons pas où nous allons.
Dans ces moments là, nous ne pouvons pas faire autrement que laisser la vie nous montrer la route.
Parfois, nous arrivons dans des carrefours, des bifurcations. Si le chemins n'est pas balisé, nous ne savons pas quel chemin prendre.
Le Cocher (le mental, l'intellect) peut prendre une direction au hasard. Le risque de se tromper, de se perdre est grand.
Plus le Cocher est sûr de lui, persuadé de tout savoir de tout maîtriser, plus il va vouloir et croire savoir quelle direction choisir et plus le risque sera grand.
Nous sommes alors dans la "technocratie rationaliste" où la raison et l'intellect croient pouvoir tout résoudre.
S'il est en revanche humble et honnête avec lui-même, il demandera au passager (Maître ou Guide Intérieur).
Celui ci sait où il va, il connaît la destination finale.
Il pourra alors l'indiquer au Cocher, qui la prendra à condition que ce dernier est été capable de l'entendre.
En effet la calèche fait parfois beaucoup de bruit en roulant, et il est nécessaire de s'arrêter pour dialoguer avec le Maître ou le Guide Intérieur.
Ce sont les pauses, les retraites que nous faisons parfois pour nous retrouver, car il nous arrive de nous perdre...Lao Tseu

La source de ce texte de Lao Tseu est publié par Cristalyne.