Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

- Sans vertu aucune action, si vouable et admirable puisse t'elle paraître, ne peut être juste, car, la justice elle-même est du ressort de la vertu -

Les nombres sacrés

Portée musicale

Les nombres sont partout.

On les rencontre déjà dans leurs « milieux naturels » que sont l’arithmétique, la théorie des nombres, et les sciences.
Puis ils s’imposent comme outil d’exploration des sciences traditionnelles et deviennent les clés de la quête de la Connaissance. Ils rendent compte de nombreux mystères. Au travers d’une longue histoire qui se confond avec celle de l’humanité, le Nombre devient encore « Nombre Sacré » !
L’Égypte des pyramides a savamment dominé le sujet et a même pratiqué le calcul binaire devenu aujourd’hui la langue universelle de l’informatique.
Les Babyloniens ont inventé le « Nombre du Nom » ; la Kabbale hébraïque avec la gématrie et la cabale christianisée y puisent leurs origines.
Près de notre culture, le nombre cherche alors à donner une autre vision de la Bible, du Coran ou de la Thorah.
La numérologie interprète les destinées au même titre que la géomancie.
De façon très terre à terre l’homme a su compter avant de savoir écrire ne serait-ce que pour dénombrer son troupeau.

LES NOMBRES ET LES FORMES

L’arithmétique croise les chiffres et les nombres. Les équations tracent des lignes et des courbes, créent des figures et des formes dans le plan, dans l’espace et dans des référentiels à multiples dimensions. Derrière les formes et les nombres que nous pouvons observer dans l’univers, se cacherait-t-il l’intelligence et la sagesse d’un Créateur ? Cette question pressante est le point de départ des religions.
Abordons déjà les cinq premières géométrie simples que sont le Point, la Droite, le Triangle, le Carré et le Pentagone. Les nombres associés étant Un, Deux, Trois, Quatre, et Cinq. D’eux découlent des lois fondamentales incluant l’Harmonie que l’on retrouve dans la Nature. Ces lois n’ont pas échappé aux civilisations qui les ont projetées dans l’architecture sacrée, la musique, les beaux-arts, etc...

  1. Le Cercle ou le Point représente l’Unité. (nombres sacrés)
    Un marque le Tout exprimé dans son indivisibilité. Il s’agit de la Base, de la Perfection. Elle se suffit à elle-même et symbolise la Connaissance absolue. Selon Agrippa, “le nombre 1 est le reflet d’un Dieu suprême, lequel étant Un peut être aussi innombrable », créant des choses dénombrables et les contenant en soi. Saint Augustin affirme que l’Unité se rapporte “au Dieu suprême, Principe de toutes choses”.
    Selon Etchegoyen, les propriétés de l’Unité sont : l’infini absolu, l’égalité, l’éternité, l’immutabilité et l’universalité. Héraclite disait que “de la multiplicité des choses provient de l’Un, et que l’Un provient de la multiplicité”.
    En hébreu, le mot qui signifie l’Unité se traduit par “pointe, sommet, division empêchée”. Ce nombre s’écrit au moyen de la lettre Aleph. Son glyphe représente “un homme élevant une main vers le Ciel, abaissant l’autre vers la terre, réalisant ainsi l’union dans l’univers”. Le hiéroglyphe du soleil est un point à l’intérieur du cercle Le 1 est le seul chiffre qui s’écrit de la même façon dans toutes les langues, et porte le symbole du trait. Le 1 est le nombre atomique de l’hydrogène, l’élément le plus répandu de l’univers, l’un des constituants de l’eau, source de toute vie.
  2. La Droite, c’est-à-dire le tracé entre deux points représente le Binaire.(nombres sacrés)
    « Deux » exprime la dualité, les oppositions, la séparation, l’antagonisme, mais aussi les complémentarités.
    2 est le premier chiffre à s’écarter de l’Unité. 2 accepte la division et en quelque sorte ce qui est « corruptibles ». Si 2 exprime la « dualité » ; il sous-entend aussi l’idée des rapports réciproques dans une relation complémentaire. C’est le Nombre par lequel « l’un est réuni à l’autre ».
    Le deuxième terme d’une dualité est souvent considéré comme une négation ou une limitation du premier.
    Le Diable, source du « Mal » s’oppose au « Bien ». Il a deux cornes dans l’iconographie.
    En hébreu, le nombre 2 est représenté par la lettre Beth, qui signifie « un rayon de lumière sur deux horizons », ou « la maison de Dieu et de l’Homme entre les deux colonnes du temple de la nature ». D’après la Kabbale, Dieu fit de cette lettre le départ du monde.
    2 incarne les contraires : les deux sexes, le jour et la nuit, le soleil et la lune, la vie et la mort, l’âme et le corps, le spirituel et le matériel, les élus et les damnés, le nord et le sud, la gauche et la droit...
    Avec le Yin et le Yang la tradition chinoise fait la synthèse de la dualité et de la complémentarité.
    Notre existence est régie par deux forces contraires et de même intensité qui permettent le maintien de l’équilibre.
  3. Le Triangle, premier polygone fermé, représente le Ternaire. (nombres sacrés)
    C’est le plus sacré des nombres dans la chrétienté qui y voit la Sainte Trinité.
    Le Trois est la résultante de l’union du 2 qui enfante.
    3 est le nombre de l’homme composé d’un corps, d’une âme et d’un esprit. Selon le Livre des rites de la tradition chinoise (Li-ji) l’Homme, intermédiaire entre le Ciel et la Terre, correspond au nombre trois qui est alors un nombre parfait. Le Trois se retrouve aussi dans le compas ; non seulement sont ouverture forme un triangle mais ses deux branches tracent le cercle. 3 exprime aussi la totalité du temps : le passé, le présent et l’avenir.
    Le Triangle est la première figure plane indéformable. Les vertus théologales sont au nombre de 3 : la Foi, l’Espérance et la Charité.
  4. Le Carré, le Quaternaire, le Quatre. Cette figure exprime la stabilité et le rythme majeur. (nombres sacrés)
    La tradition chinoise dit que le carré représente la Terre et tout ce qui s’y attache soit le monde temporel : la totalité du créé et du révélé.
    On retrouve le nombre Quatre dans les quatre saisons, les quatre corps fondamentaux de la chimie organique : carbone / hydrogène / oxygène / azote, les quatre points cardinaux Nord, Sud, Est et Ouest, les quatre états de la matière : solide, liquide, gazeux et igné, les quatre phases de la lune, les quatre membres de l’homme, les quatre cavités du cœur humain, les quatre forces physiques connues : l’interaction électromagnétique, interaction nucléaire forte et la faible, l’interaction gravitationnelle, les quatre groupes sanguins: O, A, B et AB., les quatre vertus cardiale : la Prudence, la Tempérance, la Force, la Justice.
    Notons des clins d’œil des nombres : à quelque chose près, 4 est égal au produit de Pi par racine carrée de Phi, le nombre d’or. La somme des 4 premiers entiers 1 + 2 +3 + 4 est égal à 10, qui se réduit à l’unité : 1 + 0 = 1.
    Quatre est le nombre de faces et de sommets d’un tétraèdre, premier volume aux faces polygonales ; le tétraèdre est indéformable. En tronquant un cube quatre fois, selon des coupes savant il est possible d’obtenir un tétraèdre régulier.
  5. Le Pentagone découle du chiffre Cinq. (nombres sacrés)
    Selon la Kabbale, le Cinq est le chiffre de l’Homme parfait : débarrassé du côté animal.
    Selon la Bible, 5 est l’alliance de l’Homme et de Dieu scellée par les cinq plaies du Christ du nouveau testament. Il est aussi considéré comme le nombre de la Grâce.
    Mais 5 est aussi associé à l’homme en général.
    Composé de « 2 + 3 », « 5 » conserve le caractère instable de la dualité, malgré la divinité du 3.
    5 est très présent dans le corps humain : les cinq orifices, les cinq doigts de la main et des pieds, les cinq sens – toucher / goût / odorat / / vue -, les cinq appendices autour du tronc – deux bras, deux jambes et la tête -.
    Dans la tradition chinoise, le carré de Lo Chou est le premier carré magique. Il est composé des neuf premiers chiffres.
    Le 5, y tient la place centrale. Point d’équilibre entre deux mondes : celui des nombres pairs aux quatre coins du carré, le Yin, le principe Passif, la Terre et celui des nombres impairs plus proches qui font la ronde autour du 5, le Yang, le principe Actif, le Ciel. Les sommes des colonnes, lignes et diagonales sont identiques et égales à 15.
    Le premier carré magique : carré de Lo Chou (les nombres sacrés)
    Le premier carré magique : carré de Lo Chou (Nombres sacrés)

Les nombres sacrés : Visuel de l'homme de Vitruve. L’homme de Vitruve (Nombres sacrés)
L’Homme de Vitruve que Léonard de Vinci a immortalisé dans un dessin à la plume traite des proportions du corps humain les unes par rapport aux autres, le tout inscrit dans un carré et dans un cercle. Le nombril de l’Homme marque le centre du cercle. L’Homme est ainsi placé au centre de l’Univers.

LES NOMBRES Pi et Phi

Certains nombres se retrouvent dans la Nature comme dans le corps humain. Les hommes ont bien identifié ces nombres et les ont introduits dans les constructions à caractère mystique ou religieux.

  1. Le Nombre Pi :
    Il en est ainsi du nombre Pi qui est égal à 3,14159...
    Il permet de calculer la circonférence d’un cercle. Pi est un nombre Irrationnel Transcendant. Le calcul de Pi est itératif. Son calcul n’en finit jamais et c’est ainsi que sa connaissance passant par l’infini le rapproche du divin. C’est un nombre « sacré » par excellence.
  2. Le Nombre F (Phi) ou Nombre d’or :
    La lettre Grecque Phi le désigne en hommage au sculpteur Grec Phidias (490 – 430 av J.C) qui décora le Parthénon à Athènes. C’est Théodore Cook qui introduisit cette notation en 1914.
    En revanche les dimensions de la pyramide de Khéops (2800 av JC) fourmillent de savantes imbrications du nombre d’or.
    Vu de face, le Parthénon s’inscrit dans un rectangle doré, c’est-à-dire que le résultat de sa longueur divisée par sa hauteur est égal au Nombre d’Or.
    Si le rapport de votre taille à la distance qui sépare votre nombril au sol, est égal au rapport de cette dernière distance divisée par la distance entre votre nombril et le sommet de votre crâne, alors vous êtes déjà bien proportionné ! Et si ce rapport voisine le nombre d’or soit environ 1,6 vous êtes parfait !

Qu’est-ce donc que ce Nombre d’Or ?
Le Nombre d’Or est la solution positive de l’équation du second degré x2 = x + 1. Elle est égale à (1+ racine carré de 5 )/2 qui s’écrit 1,618033988749… c’est le nombre d’or.
Section d’Or :
Un segment est partagé suivant la section d’or ou « la proportion divine », sous-entendu du nombre d’or, si AC/AB = AB/AC, ce qui signifie que le petit et le moyen segment sont dans le même rapport que le moyen et la totalité.
Les nombres sacrés : Visuel de la section d'or dans l'article. La section d’or et ses proportions (les nombres sacrés).
Rectangle d’Or :
Un rectangle d’or est un rectangle dont la longueur de son grand coté divisé par celle de son petit côté donne le nombre d’or.
L/ l = Phi = 1,618.
Les nombres sacrés : Visuel des proportions d'un rectangle d'or.
Rectangle d’or (les nombres sacrés) :
Construction géométrique d’un rectangle d’or : soit un carré « AEFD ». Si I est le milieu du côté DF, la demi diagonale IE rabattue sur la droite DF donne le point C et le rectangle ABCD est un rectangle d’or. AB/BC = Phi = 1,618
Les nombres sacrés : Visuel de la construction d'un rectangle d'or. Construction d’un rectangle d’or (nombres sacrés) Triangle d’Or :
Ce sont des triangles isocèles dont les longueurs des côtés égaux divisés par la longueur de la base ou réciproquement forment le nombre d’or. Il y a deux triangles. L’un avec un angle au sommet de 36° et l’autre de 72°.
Ce ne sont là que quelques approches des nombres et de la géométrie sacrée.
Dans son roman « le Codex de Marthe », son auteur Thao Tenet emmène le lecteur vers des découvertes simples et de bon sens, à la portée de tous, lesquelles relient les curiosités des nombres et des figures à l’énigme laissé par le pape Jean-Paul 1er quelques heures avant sa mort.