Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

- Sans vertu aucune action, si vouable et admirable puisse t'elle paraître, ne peut être juste, car, la justice elle-même est du ressort de la vertu -

L'acceptation

L'acceptation ou lâcher prise est une fonction spirituelle, elle consiste pour notre esprit non de prendre le pouvoir, mais d'éduquer notre mental, lui montrer le chemin par la confiance.

Le mental

Le mental est l'ensemble de l'activité intellectuelle.
L'ego qui constitue son socle est par définition égocentrique, c'est à dire qu'il ramène tout à lui même, il est sa propre référence.
C'est pour cette raison que le mental, attire en permanence la souffrance, chacun de ses faits et gestes, le heurte dans sa sensibilité et provoque les émotions.
L'égo n'a qu'un objectif : exister.
Dans son apprentissage du vivre ensemble, le mental avant d'avoir une certaine expérience et découvrir les liens qui le relient aux autres et à la vie, ce que l'on désigne par le terme : conscience ; doit apprendre et donc souffrir avant de s'adapter à la vie communautaire et au flux qu'est la vie.
le mental sans conscience n'est qu'égo et celui-ci, n'a qu'une seule procédure pour s'accomplir : La PEUR, une peur qui par ignorance et maladresse se transforme en affirmation de je peux et donc je veux, ce qui n'est autre chose qu'un : Désir.
La quête de ce pouvoir s'exerce sur tous les sujets et fait de la vie, un désir qui n'exprime qu'une chose, le droit à : l'existence.
Encré dans des certitudes sans lendemain, il ne vit et n'existe que par la souffrance. C'est un tyran au pouvoir illimité.
En résumé, l'apprentissage de la vie par le mental avant d'être une conscience, commence avec l'égo et de par un désir puissant du droit à l'existence, qu'il confond avec un pouvoir.
Et comme les autres sont également des égos en puissance, ils se heurtent les uns et les autres dans ce jeu de pouvoir, qui a pour conséquence d'engendrer de la souffrance pour tout le monde.

L'acceptation ou lâcher prise

Cela consiste à accepter tout ce qui se présente à nous en terme d'épreuves, accepter ce n'est pas cautionner ce que vous voyez ou ressentez, l'évènement peut être choquant, blessant, frustrant...
L' accepter s'est l'accueillir tel quel, sans rien rejeter, ni juger, en ce sens c'est admettre la réalité telle qu'elle se présente à nous, ne pas la renier, ni en être indifférent, juste accepter.
L'acceptation en ce sens c'est, comprendre que le flux de la vie a ses raisons, que nous ignorons.
S'opposer aux évènements que la vie nous présente, c'est avoir la prétention d'en savoir plus et mieux qu'elle, qu'elle devrait procéder, selon nos propres désirs.
S'interposer au flux, c'est rajouter plus de désordre sur son cheminement. De plus, bien que nous les auront repoussés, la vie nous les représentera tôt ou tard sous une apparence différente, donc on se sera épuisé sans avoir rien résolu.
Nos jugements sont le résultat de notre éducation, de nos cultures, de notre histoire qu'elle soit individuelle ou collective, mais surtout, elle relève d'une morale (la vertu) mal interprété.

Le flux de la vie

Qu'est ce que le flux de la vie ? C'est l'énergie même de la vie, autrement dit c'est son : DÉSIR.
Que l'on veuille ou non, c'est un fait. Un fait qui échappe à beaucoup d'entre nous, voir totalement pour certain.
Le flux de la vie, c'est l'âme de la vie, qui se réalise avec nous et à travers nous, ce flux ne nous appartient pas, nous ignorons tout de sa finalité, nous sommes à la fois acteur et spectateur de son déroulement et de son bon vouloir.
La vie n'est pas à notre disponibilité, en revanche nous lui appartenons, elle peut à tout moment décider de nous effacer de cette réalité que nous nous sommes octroyés.
La vie nous juge pas, c'est pourquoi, pour faire démentir un cliché tenace, elle peut faire disparaître des personnes dites de bonne moralité et préserver des individus qui nous paraissent ignobles, elle n'as pas de préférence selon nos critères, que l'on veut lui imposer comme pour l’exhorter de nous épargner de la mort et de la souffrance.
La partie invisible de la vie est incommensurablement plus grande de celle que nos petits sens peuvent capter ou apercevoir.
Malgré cela, nous continuons nos jugements sur toute sa création, en nous interposant à sa fluidité.

Le refus de la réalité

La résistance que l'on oppose au déroulement du flux, crée un conflit en nous et nous épuise, nous rend malade, nous fait perdre notre potentiel, notre créativité, notre bon sens...
Les émotions battent à plein régime dans la société, suite au fait de cette résistance, résultat de nos ignorances.
Tous les événements dans notre vie courante concours à leurs expressions (les émotions), un train qui arrive en retard, un climat qui ne répond pas à nos attentes, les factures, l'appareil qui n'en fait qu'à sa tête, le temps qui va trop ou pas assez vite, le repas qui n'était pas à notre goût, trop loin, trop près, le magasin qui ferme ses portes au moment même ou on arrive, alors que l'on venait de faire un effort considérable pour y être à temps...
Notre liberté et nos pouvoirs sont limités du fait même que l'on lui résiste, toutes nos souffrances sont liées et ne sont que l'illustration de notre refus de VIVRE, telle que la vie nous l'indique.

Les solutions

Hélas, il y en a pas vraiment, si elles existent, elles relèvent de l'expérience de chacun.
Un jeune qui démarre dans la vie, ne peut accéder à ce lâcher prise, il doit vivre sa souffrance pour justement comprendre que ce n'est pas le bon chemin ou la bonne méthode...
L’accès à l'acceptation, parce que c'est justement une acceptation, qu'inévitablement se doit d'être confronté à ce qui lui semble inacceptable.
Ce n'est qu'une fois que l'on s'est brûlé que l'on peut véritablement savoir ce qu'est une brûlure et l'objet brûlant.
La vie avant toute chose, se vit, ce n'est pas une théorie c'est une expérience.
Cet article n'est pas un mode d'emploi, ce n'est qu'une définition de ce que l'on peut ressentir par sa sensibilité.
Il sert à se situer sur la marche de l'échelle qu'est la vie, à supposer bien sûr que l'on veuille s'élever.
Les mots servent justement à cela, mettre du sens sur un ressenti.
Et les conseils ne sont rien d'autre qu'un repère, pour celui qui les reçoit et non un mode d'emploi sur le comment des choses.
La sagesse n'est pas un ascenseur que l'on prend pour se rendre directement en haut, c'est la succession des nombreuses marches que l'on est contraint de monter une à une pour l'atteindre, qui nous fait entrevoir la beauté et la complexité de la vie. C'est également par le biais de cette montée si difficile, que l'on comprend et que l'on désire ne plus subir la souffrance.

La sagesse

Tout d'abord ce que le lacher prise ou sagesse n'est pas :

  • Un fatalisme
  • Une résignation
  • une soumission

Dans ce terme qu'est sagesse, il comporte en lui le poids de l'âge : s'-age-esse, il indique clairement que l'on ne peut être un sage sans avoir l'expérience.
Les lettres -E- et -S-, sont symboliquement une représentation.
Symbole physique, le E c'est l'énergie, que représente l'âme ou flux de la vie.
Pour le second de par sa forme en double hameçon : S, il représente la saisie des liens qui existent entre le bas (vie terrestre) avec le haut (symbole céleste).
Pour résumer, c'est le résultat d'un vécu individuel, avec ses limites, ses potentiels, etc. Et la mise en conformité avec le flux de la vie qui est symboliquement céleste, que se constitue la sagesse.
Ré-Fléchir, Ré-Flexion, ne sont que des termes qui s'inclinent devant la création que la vie insuffle dans nos quotidiens,
C'est par le détachement, l'observation que l'on peut voir à l’œuvre les liens qui se tissent en permanence par la vie.
La sagesse, c'est le décrochage de la souffrance, c'est le lâcher prise qui ouvre la voie à la vie.
Un film dont le titre s'intitule : La vie est un long fleuve tranquille dont il est inutile de revenir dessus, chacun se fera son avis. Néanmoins, son titre pourrait résumer parfaitement, à la fois le flux qui est représenté par le fleuve qui au demeurant ne peut être ni tranquille, ni agité puisqu'il s'écoule et c'est son rôle. Et la vie qui toujours l'alimente en eau.
Soit nous sommes tel ce tronc qui est porté d'une rive à l'autre tout le long jusqu'à la mer, ou nous décidons comme nous le faisons majoritairement de nager à contre courant avec l'épuisement et le refus d'en savoir et de voir mieux et plus.