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- Il n’y a aucune religion qui soit supérieure à la vérité -

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Spiritualité

Le don, une vertu sous-estimée.

Introduction :
Le don est souvent perçu comme une qualité innée, réservée à quelques élus par la nature. Cependant, il mérite d'être considéré comme une vertu universelle, accessible à tous et pouvant être développée et enrichie au fil du temps. Dans de nombreuses traditions religieuses, ce concept se manifeste également sous le terme de 'charité', qui souligne l'importance d'agir avec bienveillance et générosité envers autrui. Ce texte examine la nature du don, le rôle du désintéressement, ainsi que l'importance de donner et de recevoir

1. Le don : inné ou acquis ?
Dans l'inconscient collectif, le don est souvent associé à une caractéristique héritée à la naissance, une qualité que seuls quelques privilégiés possèdent. Il est fréquemment perçu comme un talent technique ou un savoir-faire qui doit être monnayé pour en tirer profit, ce qui semble illogique.

Avec une certaine sincérité, admettre qu'on a reçu un don revient à exprimer sa gratitude envers celui qui l'a offert. Pourtant, il y a ceux qui se comportent comme une personne qui découvre un objet précieux par terre : elle le prend sans prêter attention à son propriétaire, en tire un bénéfice et se vante d'un mérite qui ne lui appartient pas. Qu'en est-il au juste ?

Il est vrai que le don est une caractéristique innée, mais il n'est pas exclusif et s'avère universel.

2. L'importance du désintéressement :
Le débat sur la question de savoir si le patrimoine intellectuel, artistique ou toute qualité est inné ou acquis a duré des siècles. Classer les thèmes dans des catégories ampute souvent leur sens profond. Bien que cette démarche soit nécessaire pour cibler un sujet particulier, il est essentiel de remettre les choses dans leur contexte.

Cela permet de mieux comprendre que notre analyse d'un sujet ne peut ignorer ses interactions avec son milieu. Par exemple, une belle plante étudiée en forêt ne sera pas la même sur un balcon, tout comme un individu au sein de sa famille ne sera pas identique en présence d'autres personnes.

3. Le cycle du donner et recevoir :
L'inné, c'est-à-dire le don, est une qualité que nous recevons tous à notre naissance, et il reste en nous tout au long de notre vie. Chaque individu a des attributs qui forment sa personnalité et le rendent unique. Ainsi, nous avons tous un don distinct, et il est impossible d'avoir celui d'un autre.

Le don doit être cultivé, comme le blé. Plus nous le cultivons, plus nous en possédons. Comprendre cela renforce notre sensibilité et notre foi, tout en nous libérant des jugements et des comparaisons.

Dans un monde axé sur le réalisme matériel, il est difficile d'accepter l'existence d'une sphère spirituelle où nous avons déjà reçu. En effet, tout est en nous : un don universel qui est de donner. Pour l'assimiler, il faut développer notre capacité à recevoir. Ce n'est qu'en donnant de manière désintéressée que l'on découvre sa propre capacité à recevoir.

Le Dévouement par le Don

Entrer dans le monde du dévouement et du service désintéressé implique de sortir de celui du commerce, de l'échange et des rapports de force. Cela requiert de traverser des champs de sacrifice :

  • Sacrifier la satisfaction orgueilleuse et le besoin de considération de l’ego.
  • Sacrifier ses certitudes basées sur le savoir plutôt que sur la Connaissance.
  • Sacrifier le confort des routines et l'illusion de normalité.
  • Sacrifier les attentes de résultats immédiats en retour de son don.
  • Sacrifier tout intérêt personnel découlant du service effectué.
  • Sacrifier l'idée de possession, car celui qui s'approprie est lui-même possédé par ce qu’il possède.
  • Sacrifier le temps et l'énergie nécessaires pour donner consistance à ce service désintéressé.
  • Sacrifier toute idée d’aliénation, même la recherche de reconnaissance.
  • Enfin, sacrifier l’idée même de sacrifice.

Enfin, peut-être le plus ardu, consiste à renoncer à l'idée même de sacrifice, qui se définit par la privation et le manque pour le donateur. Donner sa vie pour autrui ou pour une cause est un acte profondément privatif. En transcendant les limites du sacrifice, l'officiant, dévoué aux vertus, laisse ces valeurs guider ses actions et ses décisions. Il se libère des contraintes imposées par un espace régi par le commerce, la possession, la cupidité, l'avidité, la dissimulation, ainsi que par les rapports de force et de domination. Par conséquent, il s'affranchit également de la violence présente dans ses pensées, paroles, actes et interactions avec autrui, tous liés aux lois causales.

Lorsque l'officiant se libère des contraintes du commerce et des émotions, il accède à sa propre liberté, découvrant ainsi le pouvoir du service désintéressé. Ce pouvoir ouvre les champs des relations multidimensionnelles de la création divine, où la seule monnaie est celle du don.

La magie du don

La magie réside dans le mécanisme lui-même, un processus dynamique et polyvalent que l'homme n'a souvent pas su appréhender pleinement. Ce mécanisme peut s'appliquer aussi bien au commerce qu'à l'acte de donner. Dans la vie, chaque fois que nous faisons un don, nous recevons en retour, souvent de manières inattendues et merveilleuses. La vie ne nous remet pas de reçu pour notre don ; elle nous offre ce dont nous avons réellement besoin au moment opportun, tel un jardin qui fleurit lorsque les conditions sont favorables. En tant qu'âme créatrice, la vie incarne l'abondance sous la forme du don, semant les graines de la générosité dans le terreau fertile de nos cœurs. Il est essentiel de comprendre que ce mécanisme n'est pas spécifique au commerce ; Il peut être utilisé de manière constructive dans le cadre du don, en supprimant la possession, l'avidité, etc., ainsi que la violence que l'échange commercial peut engendrer.

On entend souvent dire que lorsqu'une porte se ferme, une autre s'ouvre. Cette sagesse populaire illustre le principe de compensation : nous recevons toujours ce dont nous avons besoin, souvent sous des formes surprenantes et enrichissantes. L'observation attentive de notre vie devrait révéler les nombreux retours de nos dons, comme des échos qui résonnent dans l'univers, réaffirmant notre connexion aux autres.

Tout repose sur notre capacité à recevoir. Recevoir n'est pas simplement un acte passif, mais une ouverture du cœur ; le premier principe est le désintéressement. Si le don est fait avec des intérêts personnels, il devient un échange transactionnel, du commerce ou un simple troc. En revanche, un don véritablement désintéressé ouvre la voie à la réception, car il crée un espace résultant de la libération de ce qui était auparavant occupé par l'objet du don, qu'il s'agisse de temps, de soi, d'affection, etc. Cela permet de faire de la place pour recevoir des bienfaits souvent imprévus et précieux, comme un réceptacle qui se remplit d'une eau vivifiante. L'eau, symbole de vie, de croissance et de purification, renforce l'idée que ce processus de don et de réception est vital et nourrissant.

Le désir, cette flamme insatiable, est l'obstacle principal à la réception authentique. D'autre part, le mérite, qui est le fruit d'un effort sincère, doit avoir un sens profond. Donner à quelqu'un qui n'en a pas besoin n'est pas un don, mais un débarras, un acte qui pourrait se révéler plus nuisible qu'utile. Donner sans rien attendre en retour ne signifie pas donner sans mérite, ce qui serait injuste ; cela implique plutôt de donner avec le cœur, en respectant les véritables besoins de l'autre.

Citations :

Albert Einstein : "La valeur d'un homme tient dans sa capacité à donner et non dans sa capacité à recevoir."
Proverbe chinois : "De même que le fleuve retourne à la mer, le don de l'homme revient vers lui."
Antoine de Saint-Exupéry : "Si l’on peut te prendre ce que tu possèdes, qui peut te prendre ce que tu donnes ?"