Pour les adeptes de la raison pure, au-delà de cette limite, vos pensées ne sont plus valables...

- Sans vertu aucune action, si vouable et admirable puisse t'elle paraître, ne peut être juste, car, la justice elle-même est du ressort de la vertu -

Lettre M

Des oiseaux de par leur symbole volatile et de légèreté, sont au plus prés du ciel

Méditation

La méditation est généralement perçue et associée pour l'essentiel à son caractère contemplatif et passif.
Or, le terme latin employé est celui de «méditatio» qui signifie d’une part, méditation, et d’autre part, médiation : action de se préparer à remplir une mission...
La méditation relève de la sphère spirituelle et non intellectuelle. Elle se distingue de l'intellect raisonneur et sa logique, lorsqu'elle dépasse le caractère de la contemplation passive, par sa faculté première qu'est le : DISCERNEMENT, dont l'étymologie provient du latin discernere qui signifie séparer.
La logique et le discernement, sont similaires, mais en aucun cas identique :

  • La logique : par son caractère intellectuel, est d'ordre de l'égo, elle a pour fonction : l'efficacité, donc, elle élabore des stratégies par déduction, elle étudie ce qui relève de l'horizontalité, le savoir, la matière, ce qui est périssable, la fin, la mort, etc. Elle est pour l'essentiel, un outil de survie, elle n'accorde de l'importance uniquement à ce qui lui est utile.
  • Le discernement : comme l'indique son étymologie, sépare comme la logique, sauf qu'il n'agit pas aux mêmes niveaux, il ne tranche pas, ne coupe pas, ne rejette pas.
    Il est du domaine vertical, plus exactement, ne sépare pas au sens parlant, mais cachant : sépare = ses-parts, autrement dit, c'est rétribué, réparti, chaque chose à sa place, sa part, selon son mérite (par mérite, il ne s'agit pas au sens intellectuel, de punition et récompense matérielle, mais d'effort spirituel accompli ou pas par soi.).
    Le discernement agit avec conscience, s'il procède par séparation comme la logique, il englobe, agit par répartition, en instaurant un ordre de grandeur, une échelle de valeurs entre ce qui est du bas comme ce qui est du haut.

Pour établir l'ordre de la valeur aux concepts et aux choses qui se manifestent dans notre réel, il doit séparer, trier ce qui relève du :

  • Lourd et léger, non qu'au sens du poids physique mais celui de l'émotionnel.
  • Grossier (épais) du subtil, passer de l'évidence a ce qui se dissimule.
  • Le fixe du volatil, ce qui est figé de ce qui évolue.
  • Bas du haut, non au sens spatial, mais de grandeur.
  • L'égo de la conscience, l'égo ne voit et ne vit que d'illusions, la conscience n'est plus asservie à l'égo, elle l'observe.
  • Le périssable de l'impérissable, tout ce qui est éphémère, qui se meurt de ce qui est immuable et éternel.

C'est également le cas pour l'ensemble de la matière, à commencer par les éléments élémentaires :

  • Le Feu
  • L'Air
  • L'Eau
  • La Terre
Le feu vulgaire des énergies fossiles produit de la lumière et de la chaleur, dans sa verticalité n'est que la reproduction vulgaire du soleil qui lui-même n'est que la réduction du feu cosmique...

Méditer = M-éditer, la lettre M c'est la création, l'amour, la mère, engendrement, maternité etc, accoler au verbe éditer dont la définition est : choisir, fabriquer et diffuser.
Éditer se rapporte davantage à reproduire, matérialiser les idées ou penser sur un support, quelle qu'en soit la matière et les diffuser.
M-éditer s'entend également de la sorte : me-éditer, le verbe est à la première personne du singulier, il s'agit donc du sujet qui pense.
S'éditer, est l'acte de reproduire ses pensées, non au sens de l'intellect et de la logique, mais au sens spirituel, donc par discernement via le libre arbitre qui permet de séparer, le léger du lourd, le subtil de l'épais la seule méditation (attitude contemplative et passive), n’exprime en rien le passage à l’action.