Philosophie
La Dualité Fondamentale : Fond et Forme ou Principe de Cause et Effet
Le principe de cause et effet illustre une dualité essentielle entre le contenu et la forme, représentant l'essence même de toute réflexion intellectuelle. Ce principe constitue le fondement de notre raisonnement et sert de référence pour nos conclusions logiques.
Mais que sous-entend-on par le terme "forme" ? La définition la plus immédiate se résume à ce qui peut être appréhendé visuellement : points, lignes, textures, couleurs, apparences, etc. La forme incarne l'aspect tangible et concret de notre réalité sensorielle, accessible à nos cinq sens, et se rapporte de manière plus concrète à la matière.
D'autres dualités, telles que l'objectif et la méthode, la fin et les moyens, ou le but et la manière, se révèlent également relativement simples à appréhender, car elles se rapportent à des éléments concrets et tangibles. Des expressions telles que l'atteinte d'un chiffre d'affaires, la réussite d'une recette ou la réalisation d'une œuvre impliquent des éléments techniques ancrés dans la réalité.
À l'inverse, les notions de fond et de forme s'éloignent de cette tangibilité rudimentaire pour aborder des concepts plus philosophiques. Elles relèvent du principe de la cause, engendrant des effets. Si la compréhension de la forme est relativement accessible, celle du fond s'avère plus complexe. En effet, le fond possède des caractéristiques à la fois des effets — visibles et concrets — et d'autres qui appartiennent principalement à l'abstraction : idées, imagination, subtilité, etc.
La Voix de la Raison
Le raisonnement rationnel évoque notre capacité à analyser le monde par le biais de la pensée abstraite, tout en vérifiant la cohérence des concepts par rapport à la réalité. La logique, outil par excellence, permet de déconstruire les concepts de manière chronologique. Elle opère par décomposition, examinant minutieusement des éléments de faits, d'objets ou d'images, puis les classant selon des critères variés tels que la date, la nature ou la taille. Ce processus garantit que les informations se conjuguent pour former un tout harmonieux.
La raison a pour mission de déterminer si les concepts présentés par la logique sont conformes à leur réalité, ayant ainsi le pouvoir de les approuver ou de les rejeter. La raison intellectuelle se concentre sur le savoir, qu'il ne faut pas confondre avec la connaissance. Elle aspire à l'objectivité en se détachant des émotions, se focalisant sur des éléments inertes pour mieux appréhender leurs mécanismes. Toutefois, ce savoir peut parfois être projeté sur des aspects subjectifs de l'esprit.
La connaissance, quant à elle, est intrinsèquement subjective et fait appel à notre sensibilité. Elle permet de découvrir les interactions et les liens qui existent souvent sous les apparences. Contrairement à la raison intellectuelle, qui se concentre sur la forme des choses, la connaissance vise à saisir leur fond. De ce fait, bien que la raison puisse sembler logique, elle reste souvent une opinion ou un point de vue, ne représentant pas nécessairement une vérité universelle.
Il convient de noter que la raison intellectuelle est nourrie par les perceptions et les illusions des cinq sens, souvent influencées par le désir et la passion. Les images façonnées par la logique proviennent d'objets concrets, mais elles sont fréquemment adaptées aux besoins individuels. Malgré l'aspiration de notre raison à être rationnelle, elle peut parfois négliger ses propres principes fondamentaux.
En somme, la raison génère des concepts qui s'auto-alimentent. On pourrait l'assimiler à un moteur de haute performance nécessitant un conducteur conscient pour le diriger. Historiquement, des idées, telles que celle d'une Terre sphérique, ont été rejetées en raison de croyances enracinées, mais elles n'ont été acceptées qu'ultérieurement, une fois que de nouvelles technologies ont validé ces notions.
De nos jours, un mécanisme similaire de rationalité est toujours en cours. Les recherches utilisant des outils avancés, tels que les IRM et les collisionneurs de particules, s'efforcent de localiser l'activité cérébrale. Bien que cela puisse tracer des cartes de l'activité neurologique, cela ne révèle pas l'origine de nos pensées. Pour appréhender cette origine, il est essentiel de dépasser les limites de la matérialité.
La matérialité débute par la conscience et les idées avant de se manifester sous forme d'objets visibles. Les pensées représentent une forme d'énergie pure, tandis que les idées sont souvent illustrées par des images inspirées par la matière. Bien que ces images soient intangibles, elles demeurent liées à notre monde concret. Ainsi, le terme "idée" n'est qu'une abstraction, émanant d'une image tangible.
En conclusion, la rationalité est définie par un consensus parmi ceux qui l'établissent, ne représentant qu'une partie restreinte de la réalité. La logique est essentielle à une argumentation, mais elle ne dispose pas toujours de l'ensemble des informations nécessaires pour définir la réalité dans sa globalité.
Quel est ce Fond, la Racine ou la Cause de Toutes les Causes ?
Ce que nous désignons comme « fond » ne représente pas un simple trou ou un espace limitant mettant fin à un processus de chute. À travers la raison discursive, un effet est nécessairement lié à une cause, conformément à la loi. Un fond, tel que nous l'envisageons, devrait reposer sur quelque chose qui le soutient ou l'entretient. Mais quelle est cette entité ?
La difficulté réside dans le fait que ce que nous qualifions de fond est souvent perçu par notre esprit comme une matière solide au sens physique. Pourtant, en réalité, il repose sur quelque chose d'invisible et d'abstrait, à savoir des informations que nous ne pouvons pas observer, nécessitant un effort de conscience plus conséquent que celui requis par la forme visible.
Nous désignons généralement cette entité problématique comme le vide, mais il ne s'agit rien de moins que de la matière à l'état gazeux, plasmatique et énergétique. Les gaz, en raison de leur nature volatile, ne peuvent se solidifier pour supporter un poids. Nous nous trouvons donc dans un état de fluidité, où nous commençons à perdre nos repères.
La matière se décline sous trois formes distinctes :
1. Gazeuse, assimilable à des particules.
2. Liquide, analogue aux quarks.
3. Solide>, par analogie avec l'atome.
L'état gazeux, bien qu'il ne soit pas toujours visible, se manifeste à travers l'olfaction, les réactions chimiques (vapeur) ou des manifestations épidermiques (allergies). C'est en quelque sorte la dernière sphère accessible à nos cinq sens, établissant ainsi un contact avec le fond.
En raison de sa nature intangible et volatile, cet état représente une frontière, un seuil entre le monde visible et invisible. À cette échelle, les gaz constituent notre fond, marquant la limite du monde perceptible. Nos sens ne peuvent aller au-delà, marquant ainsi la fin de l'information qui nourrit notre intellect raisonneur fondé sur la matière.
Cependant, en tant qu'êtres dotés de raison, nous possédons une faculté qui transcende la simple sélection logique. La raison inclut également la capacité de relativiser événements et perceptions, représentant ainsi le début d'une sagesse reliée à notre mental spirituel.
La sagesse, par sa compréhension et son sens de la relativité, perçoit un problème. En effet, la raison discursive, qui analyse et se réfère constamment à un fond que nous qualifions de fondamental, prend comme principe de base ce qu'elle considère essentiel à toutes ses analyses.
La sagesse nous enseigne que le fondamental n'est en réalité que le fond-a-mental. Ce "A" restrictif indique qu'un fond, dépourvu d'intellect, ne peut être pleinement appréhendé par la seule raison intellectuelle. Le mental, à travers la raison, se pense lui-même ; le contenu de ses pensées et leur manipulation par le langage dévoilent son niveau d'activité.
Au cours de l'évolution, la conscience, initialement fusionnée avec le mental, se caractérise par la présence à soi. C'est par l'expérience qu'elle parvient à se détacher progressivement, atteignant ainsi son autonomie. La raison, sommet du plan intellectuel, marque le début de cette dissociation de la conscience par rapport au mental, avant d'accéder au plan spirituel. La matière, dans son essence cachée, nous rappelle que l'âme-a-tière n'est que le tiers d'elle-même, nous ne percevons qu'un tiers de sa véritable essence.
La représentation mentale du fond constitue un point de départ et de convergence pour toute chose, justifiant tous les principes et les moyens que nous nous donnons pour les réaliser. Cependant, la matière, par son état gazeux, et la raison, par sa sagesse, nous enseignent que la justification par des principes matériels est limitée par une frontière. Il existe un autre fondement du monde, d'où émerge le visible, qui n'est qu'un amas d'énergie pour notre intellect.
Au cœur de ce fond invisible, nous nous trouvons au centre même de l'espace, où aucun repère n'est possible. Un centre où la matière se fait absente, nous plongeant dans l'abstraction totale, au sein d'un monde de probabilités, où les idées sous-jacentes, prêtes à éclore, n'ont aucune représentation visuelle possible.
L'Ordre du Réel
L'ordre souverain des choses, avec son fonctionnement intemporel et ses principes immuables, se manifeste sous différentes facettes. Du microcosme au macrocosme, de l'abstrait au concret, de l'invisible au visible, du léger au lourd, du volatile au fixe, cette diversité se décline sur trois plans et dans trois mondes, chacun associé à des énergies spécifiques :
Les trois mondes | Les trois plans | L'énergie |
---|---|---|
1 - Mental | 1 - Spirituel | 1 - Vital |
2 - Astral | 2 - Intellectuel | 2 - Émotionnel |
3 - Terrestre | 3 - Sensoriel | 3 - Fossile |
L'esprit Humain | Psychologie humaine | Les outils |
---|---|---|
1 - Pensée | 1 - conscience | 1 - Discernement |
2 - Paroles | 2 - subconscience | 2 - Logique |
3 - Action | 3 - Inconscience | 3 - Reflexe |
Langage humain | Perception du réel |
---|---|
1 - Cachant | 1 - Subtile |
2 - Signifiant | 2 - Affiner |
3 - Parlant | 3 - Épais |
Les trois mondes | Les trois plans | L'énergie |
---|---|---|
Mental | Spirituel | Vital |
Astral | Intellectuel | Émotionnel |
Terrestre | Sensoriel | Fossile |
L'esprit Humain | Psychologie humaine | Les outils |
---|---|---|
Pensée | conscience | Discernement |
Paroles | subconscience | Logique |
Action | Inconscience | Reflexe |
Langage humain | Perception du réel |
---|---|
1 - Cachant | 1 - Subtile |
2 - Signifiant | 2 - Affiner |
3 - Parlant | 3 - Épais |
Nombre d'entre nous perçoivent l'intelligence comme une performance intellectuelle. Pourtant, cette intelligence n'est qu'une stratégie, une méthode visant à atteindre un objectif déterminé ; elle ne révèle en rien sa valeur intrinsèque. Ce qui distingue l'intelligence de l'ignorance est le degré de conscience atteint, et non simplement la capacité à formuler des stratégies, organiser, anticiper ou déléguer, des compétences qui peuvent servir le pouvoir.
L'intelligence, en soi, est dépourvue de valeur ; elle peut être efficace tant dans le vice que dans la vertu. Adolf Hitler, par exemple, fut un grand stratège, tout comme d'autres figures illustres de l'histoire. L'activité intellectuelle est animée par nécessité et émotion, s'appuyant exclusivement sur la logique et l'intérêt. Par déduction, elle utilise des arguments fondés sur des pseudo-principes matériels et des causes éphémères.
Rappelons-nous l'adage selon lequel "la vérité est la même en tout temps et en tout lieu" : une vérité ne peut être que universelle, elle est d'ordre absolu. Selon le principe de polarité, chaque chose contient son contraire. La vérité, telle qu'elle est recherchée, restera inaccessibilité à l'intellect raisonneur. La matière, étant périssable, voit ses lois se renouveler continuellement à travers le temps. Cette mécanique visible, ou loi de cause à effet — celle de la forme — est d'ordre relatif.
L'ignorance consiste à croire que l'on détient la vérité, alors qu'en réalité, on ne possède qu'une partie de celle-ci. Tant que l'homme négligera l'autre moitié de son potentiel mental, à savoir sa spiritualité, le fruit de sa recherche ne sera que le reflet de ses propres pensées.
Une conscience élevée révèle une capacité de discernement, permettant de distinguer le vice de la vertu, le vrai du faux, le léger du lourd, le subtil de l'épais, etc. Ce choix de pensées — qui, par magnétisme, attirent des pensées similaires — déterminera le but. Ce n'est qu'ensuite que la stratégie à mettre en œuvre entre en jeu !
Au-delà de la Raison
Pour appréhender la forme — c'est-à-dire les effets, ce qui se manifeste à notre vision et à notre analyse — la raison, par le biais de la logique, se montre adéquate pour décrire ces éléments. Toutefois, elle demeure insuffisante pour explorer le fond, c'est-à-dire la cause première. Ce fond, insondable et inexplicable par nos cinq sens du monde sensoriel, ainsi que par nos émotions intellectuelles, exige l'usage des sens du monde mental spirituel.
Le libre arbitre, le discernement et la connaissance sont essentiels pour distinguer ce qui appartient au plan spirituel de ce qui relève de l'intellectuel et du sensoriel. Le principe de correspondance nous aide à identifier les similitudes entre ces trois plans et les mondes qui leur sont associés.
À travers un langage analogique et une imagination intuitive, nous pouvons déceler les subtilités qui résident entre les différents niveaux d'existence. La relation entre l'univers du macrocosme et celui du microcosme est particulièrement évocatrice : nous observons des analogies entre l'univers, les galaxies, les planètes, la Terre, le corps humain et les atomes. Les distances entre les particules, entre les cellules et les étoiles, sont équivalentes, bien que les échelles diffèrent ; cela rappelle les notions du nombre d'or ou de Phi.
Chaque dimension est régie par des principes identiques, ceux de la haute sphère du monde mental. Les vibrations de la lumière cosmique abstraite, à travers ses fréquences et sa densité, expriment ces nuances dans le monde invisible et abstrait, tout en se déclinant sous diverses formes dans ce monde relatif et concret.
En musique, par exemple, une note, selon son octave, peut sembler différente pour une conscience sensorielle, partiellement similaire pour l'intellectuel, et totalement pour le spirituel. Par correspondance, la pensée humaine, élaborée dans la sphère mentale abstraite (plan spirituel), lorsqu'elle est encapsulée par une forme (plan intellectuel), devient une expression verbale, un mouvement de création.